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Russe par son père et Iranienne par sa mère, Vida VERBA est rentrée dans le monde des arts en faisant un petit détour par l’école d’Architecture.

Elle y obtient son diplôme en 1985. Ce sont des études passionnantes dont elle embrasse rapidement la pluridisciplinarité. Elle y fait de nombreuses rencontres et découvre pendant cette période universitaire, le plaisir considérable qu’elle a de produire du graphisme et de l’image.


Le parcours du peintre se trace de façon irréversible pendant ces années là. Elle exercera peu son métier d’Architecte et lorsque qu’elle quitte la métropole au début des années 90s pour s’installer aux Antilles avec sa famille, d’abord en Guadeloupe puis en Martinique, elle y découvre rapidement qu’il y a là une richesse et une force symbolique inépuisable dont le particularisme peut immédiatement faire synergie avec sa propre identité culturelle.

 

De ce métissage inédit est né l’art de Vida VERBA.

 

Comme chez tous les artistes, son travail est une quête incessante, toujours inachevée, toujours sur le qui-vive, toujours prête à explorer de nouveaux chemins. Rien n’est jamais acquis. Les périodes se suivent, … les émotions, l’expression, la matière, la manière,  les symboles, … tout est sujet à remise en question.

 

Et pourtant l’œuvre reste cohérente et passe au travers des lieux et du temps avec une éclatante authenticité.

 

Il y a peu de référents pour en décrire la démarche artistique. Le support figuratif est puisé dans la richesse des « simplicités » qui entourent le peintre, … l’anodin l’émerveille, … les animaux du quotidien, la rencontre de deux êtres, une pose, un regard triste, un regard étonné, le retour d’une course de Yoles, …

 

Une fois le support thématique établi, le travail consiste alors dans une déconstruction volontaire, mais minimaliste, de la forme symbolique et figurative pour en faire ressortir les émotions fondamentales et essentielles. Un peu comme le faisait Gustav Klimt, lorsque sur ses toiles, il ne laissait de la « représentativité », qu’une partie de l’idée comme le plus petit commun dénominateur d’un trouble bien plus large que chacun pouvait ensuite reconstituer à sa manière.

 

La déconstruction reste cependant discrète. Elle n’est jamais provocante, et vise avant tout à faire ressortir les émotions compassionnelles.

 

En revanche le voile déstructurant prend toute sa dimension dans le traitement de la consistance picturale. Libéré des contraintes de la représentation réaliste, le travail sur les textures devient dès lors l’occasion d’une recherche particulièrement raffinée sur les assemblages de matière où les patines colorées et les transparences se composent, s’opposent et se superposent.

 

 

 « Le Jardin des métisses » Décembre 2013  -  Michel DAUBERT  Journaliste

 

Russian on her father’s side and Iranian on her mother’s, Vida Verba entered the artistic world by a slightly circuitous route, first studying architecture in Paris, where she qualified in 1985.

 

She found her studies fascinating and quickly embraced the multidisciplinary nature of her subject. She mixed with a wide range of people and it was during her time at university that she realised how much she enjoyed producing graphic and pictorial art.

 

Her journey as a painter had already begun during those years and there was no turning back. She barely practised as an architect and when she left Paris with her family in the early 90’s to settle in the French Antilles, first in Guadeloupe and then in Martinique, she immediately sensed an abundant and powerful symbolism in these surroundings whose distinctive identity created a synergy with her own cultural background.

 

The art of Vida VERBA was born out of this original and unusual cultural mix.

 

As with all artists, her work is a constant and never-ending quest; she is always searching, always ready to explore new avenues. Nothing can be taken for granted. One creative period follows another; emotions, expression, subject matter, style, symbols - everything can be questioned and challenged.

 

Nevertheless, the work remains coherent, moving through place and time with a dazzling authenticity.

There are not many points of reference to use to describe the artistic development of the work.

 

The representational medium is drawn from the richness of the “simple things” that surround the painter: the wonder of the insignificant, the everyday animals, the meeting of two beings, a pose, a melancholy glance, a look of surprise, “yoles” (the unique local sailboat) sailing home from a race.

 

Once the subject-matter has been chosen, her work involves a deliberate yet minimalist deconstruction of the symbolic and representational form to bring out its emotional essence. Somewhat in the manner of Gustav Klimt, in whose canvasses realistic  representation was reduced to a fraction of an idea as the smallest common denominator of a much wider concern which each person could then reinterpret as he saw fit.

The deconstruction is, however, unobtrusive. It never seeks to provoke, aiming above all to evoke feelings of compassion.

 

On the other hand, the veil of deconstruction comes into its own in the treatment of pictorial consistency. Freed from the constraints of realistic representation, working on various textures now opens up an opportunity for a refined exploration of combinations of materials in which the patina of colours and transparencies come together, create contrasts and are superimposed.

 

Traduction Leila Mochiri

 

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